Histoire locale

Autrefois Saint-Gervais s’appelait Mongolt (qui signifie, peut-être « mont des gaulois »). C’est vraisemblablement au Xème siècle que la cité prit son nom actuel en se plaçant sous la protection des deux saints, Gervais et Protais. On construisit alors un premier édifice religieux.
La région de Saint-Gervais fut occupée dès la Préhistoire. Après la conquête de la Gaule par Jules César (52 av. J.-C.), le canton de Saint-Gervais est traversé par une belle voie romaine qui reliait Augusto-Nemetum (Clermont-Ferrand) à Evaux. On peut retrouver la trace de la voie romaine à Saint-Gervais en demandant le chemin de la Croix de Riom.
Au Moyen Age, Saint-Gervais était fortifiée d’un rempart précédé de fossés. Plusieurs portes permettaient l’accès à la cité. Dans l’enceinte de la ville existait un château féodal, lui-même entouré de fossés. Une bourgeoisie nombreuse habitait Saint-Gervais et vivait dans des maisons avec pignon sur rue, tourelle pour l’escalier et blason de la famille sur la tourelle.
Il existe encore quelques-unes de ces vieilles demeures qui datent du XVème. Au milieu du XVème siècle l’église fut fortifiée (crainte de l’Anglais qui s’était tristement illustré dans la région de Saint-Gervais). En 1601 la plate-forme sur laquelle est placée l’église est ornée de tilleuls dits « Sully », dont il reste quelques exemplaires.
Au XVIIème siècle, Saint-Gervais change de physionomie, les fossés sont comblés, le rempart et les portes détruites parce que gênants. La vieille forteresse seigneuriale est également éliminée. On construit alors le nouveau château qui existe encore.

L’église de Saint-Gervais-d’Auvergne est romane dans son ensemble, la technique de construction le montre. Elle appartient à la période de transition (fin du XIIème) entre le roman auvergnat et les constructions cisterciennes, période où « des novateurs commencent à introduire des formes étrangères dans les églises qu’ils élèvent ».
On voit apparaître des éléments nouveaux: forme polygonale remplaçant la forme circulaire dans le plan du choeur et des chapelles absidiales, mais surtout l’arc brisé employé aux voûtes et aux grandes arcades.
Tout cela se trouve à Saint-Gervais. Il serait trop long de mentionner les restaurations successives, chevet polygonal remanié à l’intérieur au XIVème siècle, aménagements postérieurs jusqu’en 1892, etc.